Art et Astronomie (suite)

Au mois de janvier 2024, nous avions relaté le travail de l’artiste coréenne Sohyun Park, qui, à l’occasion de l’exposition « Coeur de Ville », avait mentionné et illustré en broderie les constellations imaginées par Jérôme Lalande : le Chat, le Quadrant Mural, le Ballon Aérostatique et le Messier.

Continuant à explorer les constellations créées dans le passé et devenues obsolètes, Sohyun Park évoque maintenant le moment où un grand nombre de constellations, imaginées au fil des siècles pour représenter des figures célèbres de la mythologie (Cerbère) ou des sciences (Herschel et son télescope), ont été définitivement éliminées de la carte « officielle » du ciel, au profit des constellations qui sont aujourd’hui utilisées par les astronomes du monde entier.

C’est au cours d’un congrès de la toute jeune Union Astronomique Internationale, créée en 1919 sous l’impulsion du français Benjamin Baillaud, que la décision fut prise, en mai 1922, de fixer définitivement une liste de 88 constellations. Les cartes établissant leurs limites précises, suivant des lignes d’ascension droite et de déclinaison, furent publiées en 1930 par l’astronome belge Eugène Joseph Delporte.

Dans son ouvrage de broderie, Sohyun Park a représenté les constellations « disparues » que l’on pouvait observer dans le ciel de Rome le 10 mai 1922, au soir du vote de l’Union Astronomique Internationale réunie dans la capitale italienne.

Cette oeuvre est exposée, avec d’autres travaux de Sohyun Park, du 5 décembre 2024 au 18 janvier 2025 à la galerie « L’antichambre », 15 rue de Boigne, 73 000 Chambéry.

 

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